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Accouchement difficile: Comment dépasser un trauma périnatal

By 10 mars 2020mars 12th, 2020Tranche de vie, Grossesse
Accouchement difficile Comment dépasser un trauma périnatal

Parce que peu de mamans savent que le trauma périnatal existe, et qu’on ne sait pas forcément comment dépasser un accouchement difficile, j’ai envie de vous partager un bout de mon histoire. Car rester traumatisée par un accouchement n’est pas toujours sans conséquences pour préparer et vivre les suivants.

Après un premier accouchement qui s’est médicalement bien passé pour notre aîné, mais que j’ai humainement et émotionnellement mal vécu, j’ai réalisé qu’on pouvait avoir été traumatisée par son accouchement. Et j’ai découvert qu’il était possible de traiter cela, et de s’en remettre.

Ma prise de conscience a commencée quand j’étais à 6 mois de grossesse pour nos jumelles. Les médecins commençaient à positiver quant à la viabilité de nos petites chéries et il était temps pour moi de me préparer à l’accouchement. Avec ma doula, nous avons donc commencé à évoquer les différents types d’accouchement (par voie basse, césarienne programmée, césarienne en urgence) et les actes médicaux qui y sont liés. L’idée était tout simplement de me préparer aux différentes possibilités afin que je puisse poser mes questions et mieux comprendre comment se passe un accouchement en Belgique. Sauf qu’au plus on en parlait, au plus je paniquais à l’idée d’accoucher une deuxième fois.

Consciemment, je pensais pourtant que mon premier accouchement s’était relativement bien passé au vu des circonstances: j’étais dans un pays dont je ne parlais pas la langue et j’ai accouché par voie basse alors que notre bébé avait le cordon doublement autour du cou. Jusque là, je considérais donc que même si mon accouchement n’avait pas été celui dont j’avais rêvé, j’avais eu de la chance parce que j’avais évité la césarienne ! Ça, c’est ce que ma conscience a retenu et l’histoire que je me suis racontée pendant 4 ans. Mais visiblement, mon inconscient n’avait pas enregistré la même histoire, et à chaque fois qu’on évoquait ma prochaine arrivée en salle d’accouchement, la présence des sages-femmes, ou certains actes médicaux comme la péridurale ou l’épisiotomie, je stressais super fort.

On le sait, accoucher, c’est lâcher prise. Or au plus le temps passait, au moins j’étais prête à lâcher ou à négocier quoi que ce soit. Une partie de moi était même à la limite de préférer accoucher dans mon salon seule et sans prévenir personne, que de continuer le suivi médical nécessaire pour assurer le bon déroulement de cette seconde grossesse. C’est là que j’ai compris qu’un truc n’allait pas… J’étais complètement paralysée par la peur et les angoisses de revivre la même expérience que pour mon premier accouchement, 4 ans plus tôt. Autrement dit, une partie de moi avait donc été traumatisée par cet accouchement, ce qui m’empêchait de me préparer mentalement et émotionnellement au suivant. Et c’est là que ma doula m’a parlé de « trauma périnatal ».

Elle m’a alors conseillé de prendre rendez-vous avec Colette Uyttenhove, qui est hypnothérapeute et doula, spécialisée dans les traumatismes autour de la maternité, pour nettoyer ces mémoires négatives inconscientes. Et je dois dire que Colette m’a beaucoup aidée. D’abord parce qu’elle a attesté que la manière dont j’avais vécu cet accouchement n’était pas anodin, ensuite parce qu’elle m’a confirmé que les émotions que je ressentais encore 4 ans après reflétait bel et bien un stress post-traumatique. Et cette reconnaissance m’a fait beaucoup de bien.

Alors nous avons fait une séance d’hypnose. Elle m’a fait vivre cet accouchement différemment afin que je puisse y coller des images plus positives. Dès le lendemain je me sentais plus apaisée par rapport à ce premier accouchement. Et quand j’y repense aujourd’hui, je connais évidemment les images de ce qu’il s’est réellement passé, mais je vois aussi les images positives que j’y ai collé. Les émotions de peur et de stress qui y étaient associées ont nettement diminuées. Et du coup, la perception que j’ai maintenant de mon premier accouchement est atténuée, nuancée, et surtout moins émotionnelle.

Grâce à ce travail d’hypnose, je peux maintenant envisager mon prochain accouchement de manière plus sereine et sans angoisse. Je n’ai plus peur, j’ose poser mes questions au corps médical sans redouter leurs réponses, j’ai retrouvé la confiance que chaque accouchement est différent, et surtout je suis à nouveau confiante que celui-ci va bien se passer et que je ne vais pas revivre ma première expérience.

Alors si vous faîtes partie de ces mamans qui ont eu un accouchement difficile, mal vécu au moment même, ou qui en ont gardé des souvenirs négatifs importants, ou qui ont vécu n’importe quel trauma périnatal, que ce soit lié au postpartum, à l’allaitement, ou autre, je vous encourage vivement à faire ce travail de nettoyage émotionnel. Ça fait tellement du bien de ne plus porter ces angoisses et ces souvenirs douloureux à chaque qu’on entend parler de périnatalité! Et si vous souhaitez contacter Colette, c’est par ici !

Prenez soin de vous les mamans !

Je vous embrasse,
Marie

Photo professionnelle de Marie de Moerloose

Marie est experte auprès des femmes qui se sentent mal dans leur corps ou qui n’aiment pas leur corps, et qui veulent renouer une relation bienveillante avec celui-ci et reconstruire une image corporelle positive, afin de se sentir pleinement Femme et féminine. De part ses formations en conseil en image, en aromathérapie et en fleurs de Bach, Marie aide les femmes à se reconnecter à leur Féminité, à développer leur confiance en elles et leur estime personnelle. Elle est également Maman et c’est son histoire personnelle qui l’a amenée à accompagner d’autres femmes. www.mariedemoerloose.com